Elle voyait, dans le couloir aux portes multiples, les inspecteurs aller et venir, des dossiers à la main, entrer les uns chez les autres, partir en mission ou en revenir.” (Maigret et l’homme du banc)

Dans la série avec Bruno Crémer, le couloir est souvent présenté dans cette “longue perspective ensoleillée et poussiéreuse”, telle qu’elle est décrite dans les romans, le plus souvent vide, comme s’il devait servir d’arrière-fond à la forte personnalité du personnage de Maigret tel qu’il est incarné par Bruno Crémer. Dans la série avec Jean Richard, ce couloir est beaucoup moins présent, et on en a voulu rendre plutôt l’aspect “grouillant et affairé”, tel qu’il est décrit dans la citation ci-dessus. On voit donc Maigret-Jean Richard traverser un couloir encombré de monde: inspecteurs, témoins, visiteurs de tout poil, qui “occupent le terrain”. Maigret ne fait donc que passer dans ce couloir pour se rendre dans le lieu essentiel de son action qu’est son bureau.

première période: un long couloir aux portes multiples, gris, évidemment, éclairé par des lampes aux globes de verre dépoli; on notera que le bureau du commissaire est signalé par une pancarte à son nom

deuxième période: on passe à la couleur, mais le couloir reste d’une couleur verdâtre assez terne; on ne voit plus la pancarte annonçant le bureau de Maigret…

troisième période : la “modernisation” du décor concerne aussi le couloir, avec cet étonnant petit escalier qui mène au bureau de Maigret

quatrième période: si on essaie plusieurs décors de bureau, le couloir garde quant à lui une allure assez homogène, et plus proche de celle de la deuxième période

cinquième période: le renouveau du décor du bureau affecte aussi celui du couloir: la PJ a droit à des couloirs plus gais, plus colorés, plus “modernes”

sixième période: changement total de décor: dédale de couloirs et portes vitrées…